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Le marché du viager en France, bien que représentant seulement 1% du marché immobilier global, connaît un regain d'intérêt, notamment parmi les seniors cherchant à améliorer leur qualité de vie tout en restant chez eux. Environ 4 000 à 5 000 transactions viagères sont réalisées chaque année, avec une nette prédominance de viagers occupés. Mais comment fonctionne l'assurance habitation pour ce type de biens ?
Le viager est une transaction immobilière où un senior vend son bien (maison, appartement, etc.) à un acheteur en échange d'une rente à vie. En plus de cette rente, le vendeur peut recevoir un bouquet représentant entre 20 et 30 % de la valeur du bien lors de la vente. À la mort du vendeur, l'acheteur devient pleinement propriétaire du bien.
La vente ou l'achat en viager est accessible à toute personne ayant la capacité juridique de le faire (aptitude physique et morale de signer un contrat). Du côté des vendeurs, il s'adresse à des personnes propriétaires, dont l'âge se situe entre 75 et 85 ans. En dessous de 75 ans, la rente est trop modeste pour être intéressante, et il est difficile de trouver un acquéreur prêt à la verser sur un temps si long.
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Si le vendeur occupe les lieux, l'obligation de souscrire une assurance habitation lui incombe. Mais il doit prévenir son assureur et modifier son contrat, car il n'est plus assuré en tant que propriétaire, mais en tant qu'occupant du bien.
Qu'il soit occupé ou non, l'acheteur peut aussi souscrire une assurance habitation propriétaire pour son bien, afin de couvrir les risques non pris en charge par l'assurance de l'occupant ou du syndic.
En vendant en viager occupé, le vendeur conserve le droit de vivre dans le logement après la vente. Dans cette situation, il est obligatoire de souscrire une assurance habitation en tant qu'occupant. Si le vendeur avait déjà une assurance en tant que propriétaire, il est impératif de contacter l'assureur pour adapter le contrat aux nouvelles conditions. Le changement de statut de propriétaire à occupant modifie certains aspects de la couverture, ce qui nécessite une mise à jour du contrat pour assurer une protection adéquate.
Dans le cas d'un viager libre, le vendeur n'a plus aucune obligation d'assurance sur le bien, n'étant plus ni propriétaire ni occupant. Cela lui permet de percevoir les rentes sans avoir à gérer les responsabilités liées à la propriété ou à l'occupation du logement.
Lorsque vous achetez un viager occupé, le bien reste habité par le vendeur. Bien que ce dernier soit tenu de souscrire une assurance multirisque habitation (MRH), il est essentiel que vous preniez également certaines précautions. D'abord, si vous financez l'achat par un prêt, la banque exigera une assurance emprunteur. Cependant, obtenir un crédit peut être plus complexe dans ce cas, car vous ne pouvez pas offrir une hypothèque sur le bien comme garantie.
Ensuite, il est fortement recommandé de souscrire une assurance Propriétaire Non Occupant (PNO). Bien que facultative, cette assurance couvre votre responsabilité civile et peut prendre en charge les dommages non couverts par l'assurance du vendeur.
Dans un viager libre, le vendeur cède immédiatement la jouissance du bien. Concernant l'assurance habitation :
Si vous financez cet achat avec un prêt, l'assurance emprunteur sera également nécessaire, mais cette fois, il sera plus facile d'obtenir un crédit, car vous pouvez hypothéquer le bien.
Deux assurances spécifiques au viager peuvent être envisagées :
Si des dommages sont causés par des tiers, l'assurance habitation du vendeur, en viager occupé, ou celle de l'acheteur, en viager libre, interviennent. Cependant, il est important que chaque partie vérifie que ces risques sont bien couverts par leur contrat respectif.
Oui, il existe des assurances qui couvrent le non-paiement des rentes viagères, bien que ces produits soient rares. Il est également possible d'inclure une clause résolutoire dans le contrat de vente pour annuler la vente en cas de défaut de paiement.
Les démarches pour vendre son bien ne diffèrent pas de celles d'une opération immobilière classique. Le vendeur est libre d'émettre comme il le souhaite son offre de vente, mais des agences se sont aussi spécialisées dans la mise en relation de futurs crédirentiers et débirentiers. Et comme dans toute vente immobilière, c'est l'acheteur qui a en charge tous les frais liés à la vente, y compris devant le notaire.
La rente en viager offre la possibilité de bénéficier d'un revenu supplémentaire, versé régulièrement, afin de pouvoir profiter matériellement de leur patrimoine, dans des conditions confortables, jusqu'à leur décès.
D'un point de vue fiscal, si le bien est occupé, le bouquet est exonéré de la taxation sur la plus-value. Pour ce qui est de la rente, le crédirentier paye des impôts dessus, mais il bénéficie d'un abattement fiscal selon son âge (à plus de 70 ans, seulement 30 % de la rente est imposable).
L'acquisition d'un bien en viager permet de développer un patrimoine immobilier, et, potentiellement, sans avoir à s'endetter ou souscrire un prêt immobilier, selon le montant du bouquet et de la rente.
Le versement de la taxe d'habitation, de la taxe sur les ordures ménagères et des frais pour l'entretien du bien incombent au crédirentier s'il occupe le logement.
Enfin côté fiscalité, l'opération est également intéressante, puisque si le viager est occupé, l'acquéreur n'a pas à déclarer la valeur de la pleine propriété à l'Impôt sur la fortune immobilière. Il déclare seulement la valeur de nue-propriété du bien, qui est moindre, car elle prend en compte que le crédirentier occupe encore le lieu.
Le premier risque du viager tient à la nature même du contrat signé entre les deux parties : le vendeur parie sur sa longévité, il espère toucher une somme d'argent qui égale ou dépasse la valeur de son bien. À l'inverse, l'acheteur parie sur le déclin du vendeur, il espère que son décès intervienne plus rapidement, pour acquérir un bien immobilier en dessous de sa valeur.
La fixation du prix de vente du bien peut également comporter un risque. Il est en effet librement fixé entre les deux parties, il faut donc bien connaître le marché et ne pas sur-estimer la valeur marchande du logement payée en rentes.
Enfin, l'évolution du prix de l'immobilier peut constituer aussi un risque important, surtout sur une période potentiellement longue. Il faut là aussi veiller à cibler une zone géographique où le prix de l'immobilier augmentera, surtout si l'on souhaite obtenir une plus-value à la revente.
Dernière mise à jour : le 01/10/2024
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