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Dans certaines villes de France, les loyers sont encadrés. Autrement dit, ils ne peuvent excéder un certain plafond en fonction de leur surface. Toutefois, de nombreux bailleurs ne respectent pas cet encadrement. Si vous êtes locataire et que votre loyer excède les plafonds de l'encadrement, que faire pour avoir gain de cause ?
À Paris, l'encadrement des loyers est en vigueur depuis le 1er juillet 2019 et s'est étendu à d'autres villes : Lyon, Bordeaux, Villeurbanne, Grenoble, Montpellier... Controversée, cette mesure devrait pourtant être prolongée jusqu'en 2026 via le projet de loi « 4D » (Différenciation, décentralisation, déconcentration, décomplexification). À l'origine, elle devait s'achever en 2023, mais le gouvernement juge qu'il n'a pas encore le recul nécessaire pour statuer sur son utilité réelle.
Dans les faits, l'encadrement des loyers n'est pas scrupuleusement respecté. Aujourd'hui à Paris, une annonce sur deux pour un logement vide fait fi de la mesure, d'après les données de MeilleursAgents. Soit environ la même part qu'il y a un an (53 %). Et le plus souvent, les locataires d'un logement au loyer trop élevé ne cherchent pas à dénoncer le bailleur, par peur de perdre leur logement ou parce qu'ils ne savent pas qu'un plafonnement des loyers est en vigueur. D'autant plus qu'avec la rareté de l'offre dans les métropoles, trouver un logement peut parfois être très difficile.
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Mais il faut savoir qu'il est possible de dénoncer un bailleur pratiquant des loyers abusifs. D'une part, ce dernier sera sanctionné, d'autre part, le locataire ne perdra pas le logement. D'ailleurs, l'un d'entre eux avait été condamné en janvier dernier par le tribunal judiciaire de Paris à ce titre.
Dans le détail, le deux pièces de 28 mètres carrés dans le VIIe arrondissement de Paris était loué à 1 430 euros (ainsi que 40 euros de charges). Le loyer avait été abaissé à 1 066 euros mensuels pour entrer dans les critères du plafonnement et le propriétaire avait été contraint à la restitution du trop-perçu, au remboursement de l'intégralité du dépôt de garantie du locataire et à la prise en charge des frais d'avocats du plaignant.
Normalement, un propriétaire peut excéder les paliers définis par l'encadrement des loyers s'il justifie explicitement le surplus dans le contrat de location.
Le locataire peut toutefois contester cette justification et dispose de trois mois pour saisir la commission de conciliation de son département (CDC) ou la Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement (Drihl). Si aucun accord n'est trouvé entre le propriétaire et le locataire, ce dernier peut saisir le juge dans les trois mois qui suivent. La loi n'étant pas claire à propos des motifs justifiant le surplus, la décision appartiendra ultimement au juge.
Si le propriétaire n'a pas explicitement justifié ce surplus, le locataire dispose de trois ans pour saisir la CDC, puis, en l'absence d'accord, le tribunal judiciaire. Le propriétaire s'expose à une obligation de baisser le loyer et un remboursement du trop-perçu.
Dernière mise à jour : le 27/03/2024
L'Assemblée nationale a récemment relancé l'idée d'une garantie universelle des loyers (GUL), une mesure destinée à protéger les propriétaires bailleurs contre les loyers impayés. Si cette idée n'est pas nouvelle, elle avait été introduite pour la première fois il y a une décennie dans la loi Alur, sans jamais être appliquée faute de décret. Aujourd'hui, face à la hausse des expulsions locatives, cet amendement au projet de budget pour 2025 suscite des débats notamment autour de son mode de financement : une taxe sur les revenus locatifs des propriétaires.
Lire la suiteLa taxe foncière, impôt incontournable pour les propriétaires, connaît une hausse constante depuis plusieurs années. En 2024, cette tendance se confirme avec une augmentation moyenne de 4,9 % dans les 200 plus grandes villes de France. Les propriétaires sont de plus en plus nombreux à dénoncer une pression fiscale difficile à supporter, alors que des hausses massives sont observées dans certaines communes.
Lire la suiteEn 2024, 28 % des annonces locatives en France dépassent les plafonds de loyer autorisés, une légère amélioration par rapport aux 30 % enregistrés en 2023 et aux 32 % de 2022. Cependant, la situation reste préoccupante dans certaines zones, notamment à Paris et en banlieue parisienne.
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