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Une récente étude menée pour la mutuelle santé MNH permet de tirer plusieurs enseignements sur la perception et l'état des métiers de la santé : les Français ont plutôt une bonne image des soignants et de leurs professions (meilleure depuis la crise sanitaire), mais ils constatent aussi la dégradation de leurs conditions de travail.
Deux événements ont récemment semblé tourner la page de la pandémie de Covid-19 : l’arrivée d’une nouvelle ministre de la Santé (Brigitte Bourguignon) en lieu et place d’Olivier Véran, et la fin du port du masque obligatoire dans les transports en commun.
À peu près deux ans après la fin du premier confinement, une enquête Odoxa pour le compte de la Mutualité National Hospitalière (MNH), menée auprès de 3 000 personnes, livre un état de la perception qu’ont les Français d’un système de santé mis à mal par une crise sanitaire d’ampleur.
Parmi les questions posées, certaines sont particulièrement évocatrices d’une certaine évolution de l’opinion française. L’image du personnel soignant et hospitalier s’est par exemple considérablement améliorée depuis le début de la crise :
96% des répondants ont une bonne opinion (très bonne opinion + plutôt bonne opinion) des infirmiers, infirmières et aides-soignants, c’est 14 points de plus qu’il y a quatre ans. De même pour les médecins, qui gagnent 20 points de « bonne opinion » (92%) par rapport à 2018.
En réalité, il semblerait que les principaux griefs des sondés ne concernent pas directement le personnel soignant, mais plutôt la qualité de leur séjour en établissement de santé. 9 personnes interrogées sur 10 déclarent avoir été traité humainement, et 8,7 avoir été bien comprises. En revanche, « seulement » 74% estiment qu’on leur a accordé assez temps (22% déclarant qu’on leur a octroyé « plutôt pas assez » de temps).
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Cette perception de la dégradation des services proposés se détecte aussi dans une question ayant trait à l’avenir de notre système de santé. Un Français sur trois seulement estime qu’il sera en meilleur état à l’avenir, et ils ne sont que 7% à le penser chez les professionnels de santé (dont 5% chez les infirmiers, infirmières et aides-soignants).
Ces derniers paraissent plus lucides sur l’actuelle déliquescence de leur environnement de travail : 91% estiment que les « choses » ont « plutôt tendances à se dégrader » sur le temps dont ils disposent pour pouvoir écouter les patients ; 79% sur leur capacité à bien les soigner. Dans le même ordre d’idée, ils ne sont que 29% à estimer avoir assez de temps pour accomplir leur travail, contre près de la moitié chez les autres actifs.
Pour autant, les professionnels de santé semblent toujours apprécier leur métier davantage que la moyenne de la population active. Ils sont 63% à déclarer aimer leur métier, 45% à penser l’exercer encore durant de nombreuses années, contre respectivement 33% et 25% pour l’ensemble des actifs. Les soignants sont également deux fois plus nombreux à avoir le sentiment de faire un travail utile (66% contre 34% de la population générale).
Ils jugent toutefois que les métiers de l’hôpital sont largement moins reconnus et attractifs qu’auparavant. Une autre donnée chiffrée permet de mieux appréhender ce décalage entre la perception des métiers de la santé à l’hôpital et en dehors : 55% des professions de santé ne recommanderaient « certainement pas » à leur fils/fille de devenir aide-soignant (ce qui explique pour partie la pénurie actuelle), alors que l’ensemble des Français ne seraient que 17% à déconseiller cette profession.
Toutefois, les Français se voient aussi affecter par les dégradations qui touchent le corps de la santé ; ils disent éprouver des difficultés :
Hélas, les Français semblent pour finir pessimiste sur la capacité du nouveau gouvernement à apporter des solutions aux enjeux récurrents que sont le coût de la santé, la désertification médicale ou encore le manque d’investissement dans l’hôpital public.
Ils sont certes 55% à penser le Président réélu fera de la santé et de l’hôpital une priorité, mais c’est 8 points de moins qu’avant son élection, signe qu’au moins quelques espoirs ont déjà été douchés. Surtout, 81% des Français et 87% des professionnels de santé assurent être prêts à se mobiliser sur ce sujet : l’un des chantiers cruciaux de l’exécutif est déjà identifié.
Dernière mise à jour : le 24/06/2024
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