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Egalité femmes-hommes : le secteur de l'assurance a signé un nouvel accord peu contraignant

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Qu’en est-il de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes dans le secteur de l’assurance ? Depuis 2011, la question est notamment régie par la loi Copé-Zimmermann, qui impose la présence d’au moins 40% de femmes dans les conseils d’administration des compagnies d’assurance. Mais au-delà de cette stratégie de quota, les pouvoirs publics reconnaissent que d’autres progrès sont à faire, notamment sur l’égalité salariale, mais aussi sur la parité dans les comités de direction. 

Peu de femmes au sein des postes les plus valorisés du secteur

Au sommet de la pyramide hiérarchique des entreprises d'assurances, on constate deux retards flagrants. En effet, selon l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (OEMA), les femmes étaient responsables, en 2019, de seulement 32% des postes de direction. Du côté des assemblées d'actionnaires, la proportion de femmes est fixée à 40% par la loi, mais elle est loin d'être respectée : selon une enquête de l’Argus de l’assurance menée début 2020, seulement 47% des organismes interrogés appliqueraient cette disposition. 

D'après une étude plus récente, une soixantaine de femmes sont aujourd’hui à un poste de haute responsabilité dans le secteur assurantiel. On peut citer six présidentes : Véronique Brionne de Chubb France, Brigitte Bouquot, chez AG2R La Mondiale, Stellane Cohen, chez Altaprofits, Allesandra Gaudio du côté de Generali Wealth Solutions, Edwige Langronier chez Apivia Macif Mutuelle, et, enfin, Véronique Weill, la présidente de CNP Assurances.

À leurs côtés, le magazine dénombre douze directrices générales. En tout, un poste de direction sur trois est donc dévolu à une femme : 11 points de plus qu’il y a une dizaine d’années. Mais le vrai déséquilibre se mesure en comparant la proportion de femmes dans les effectifs totaux des assurances. Elles sont en effet largement majoritaires dans le secteur, tous postes confondus : 60,5% (et cette part progresse).

Mais elles sont en revanche sous-représentées dans certains segments : les instances dirigeantes donc, mais aussi dans les fonctions informatiques et commerciales (seulement 18% des agents généraux sont des femmes, par exemple). Peut-on espérer que ces inégalités se résorbent dans les années à venir ? Qui plus est, dans un secteur souvent rappelé à l'ordre sur des pratiques commerciales discriminatoires ?

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Un nouvel accord de branche peu contraignant en la matière

C’est en tout cas l’ambition portée par le récent accord de branche signé en octobre dernier entre la Fédération française de l’assurance (FFA) et les syndicats. Son objectif était de renouveler le dernier texte en la matière, qui datait de 2013. Sa nouvelle mouture s’imposera désormais à toutes les entreprises du secteur assurantiel.

Il comprend quatre volets : lutte contre les discriminations, égalité de rémunération réelle entre hommes et femmes, lutte « contre le harcèlement sexuel, les agissements et les violences sexistes au travail », et, enfin, l’adoption d’une politique inclusive en faveur des « publics spécifiques » (jeunes de moins de 30 ans, seniors, travailleurs handicapés).

Sur les points qui concernent la fin des discriminations entre hommes et femmes, l’accord présenté le mois dernier se limite à des rappels ou recommandations par rapport à des obligations déjà existantes. C’est ce manque de mesures contraignantes qui a conduit la CGT à refuser de signer le texte en l’état.

Concernant la lutte contre le harcèlement sexuel et sexiste au travail, par exemple, l’accord rappelle simplement aux instances dirigeantes leurs obligations légales en termes de recueil des signalements et de sensibilisation des effectifs. La seule nouveauté réside dans un questionnaire qui sera envoyé par la branche à tous les salariés du secteur pour faire un diagnostic de la situation, et aboutir, peut-être, ensuite, à des solutions plus concrètes.

L'égalité salariale : un chantier majeur

Suivant la même logique, un état des lieux sur les écarts de rémunération entre hommes et femmes sera également effectué, accompagné d’un rappel de la règlementation en vigueur. Selon l’Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance (OEMA), cet écart est encore de 4,3% chez les cadres, et il grimpe à 15% pour les inspecteurs, par exemple. 

Une sanction existe en revanche déjà en la matière : les entreprises de l’assurance ont l’obligation de publier un index de l’égalité salariale tous les ans, et elles risquent des pénalités financières si elles restent hors de clous.

Pour progresser dans ce domaine, l’accord met en avant la nécessité de mettre en place des passerelles et formations permettant aux femmes d’accéder à des postes où elles sont sous-représentées, y compris les mieux payés.  Une formation à la non-discrimination à l’embauche sera également dispensée dans les structures de moins de 300 salariés.

Si pour l’heure ce nouvel accord contient peu de contraintes, il sera en revanche possible de suivre dans les prochaines années la bonne mise en application des promesses faites individuellement par certains acteurs. L'assureur Axa a par exemple pour objectif d’atteindre l’équité salariale dans toutes les régions du monde qu’il couvre d’ici 2023, et de porter la part de femmes dans ses instances dirigeantes à 50%. Même promesse chez Allianz France, qui a déployé son propre accord sur l’égalité entre hommes et femmes au sein de ses filiales. 

La Rédaction d'Assurland
Rédigé par La Rédaction d'Assurland

Dernière mise à jour : le 11/03/2024

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