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L'assurance vie reprend des couleurs depuis le début d'année, après un exercice 2020 périlleux. Mais ce rebond est surtout porté par les supports en unités de compte (UC), tandis que les rendements de fonds en euros poursuit sa chute libre.
L’assurance vie a retrouvé les épargnants depuis le début de l’année, ou, plutôt, ce sont ces derniers qui sont revenus vers elle, après plusieurs mois de défection l’an passé. La crise sanitaire a en effet davantage incité les particuliers à placer leurs économies sur des livrets « à vue » (Livret A et LDDS), c’est-à-dire des supports d’épargne permettant de retirer plus facilement son capital. Une stratégie financière « classique » en période d’incertitude économique.
Après huit mois de décollecte nette en 2020 (plus de retraits que de dépôts), l’assurance vie affiche un solde positif depuis le début de l’année. Sur cet exercice, le moi de mai a été particulièrement remarqué : les dépôts ont atteint une valeur de 11,4 milliards d'euros, et les retraits se sont eux élevés à 10,1 milliards d'euros, soit une collecte nette d'environ 1,2 milliard d'euros.
Au total, la collecte nette de l'assurance vie sur ce premier semestre s'élève à 7,6 milliards d'euros. Un résultat plutôt positif au regard de la décollecte nette de 4 milliards d'euros pour la même période de l'année 2020. C’est en revanche presque moitié moins qu’en 2019 (13 milliards d’euros).
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Surtout, on peut remarquer, dans le détail des supports, que cette bonne dynamique doit beaucoup aux unités de compte (UC), qui maintiennent en réalité la tête de l’assurance vie au-dessus de l’eau. Au mois de mai, par exemple, les supports en unités de compte ont collecté à eux seuls 2,8 milliards d’euros nets. Sur les cinq premiers mois de l’année, La collecte nette cumulée en UC s’élève à 13,7 milliards d’euros, un niveau plus vu depuis quinze ans.
Les assureurs préfèrent en effet de plus en plus orienter les épargnants vers cette solution plus risquée mais plus rémunératrice, en raison du rendement très faible des fonds en euros, sur lesquels l’épargne est garantie. Pour mieux saisir cette bascule, les unités de compte représentent habituellement 1/3 des encours de l’assurance vie (soit environ 33%) tandis que les 2/3 restants sont dévolus aux fonds euros. Or, depuis le début d’année, la répartition approche de plus en plus de la parité, avec des UC autour de 40%.
Il faut dire qu’un placement sur des fonds en euros rapporte de moins en moins : leur rendement moyen est d’1,28% selon l’ACPR, en baisse constante au regard de 2019 (1,46%) et de 2019 (1,83%). Surtout, il y a peine dix ans, en 2012, le taux d’intérêt moyen servi était de près de 3% (2,91%) !
Et cette chute libre n’est pas prête de finir, d’après l’ACPR, qui prévoit « une tendance à la baisse qui pourrait se poursuivre ». Même le rendement brut, allégé des frais appliqués par les assureurs, diminue lui aussi, à 2,6% l’année dernière, alors qu’il était encore au-dessus des 3% en 2017.
Comment expliquer cette décroissance et son risque de se perpétuer ? Pour garantir à tout moment le capital des épargnants, les assureurs vie sont contraints d’investir beaucoup sur des obligations d’Etats, dont les rendements sont en chute libre eux aussi, et affectent donc la rentabilité des placements.
De plus, le spectre d’un retour de l’inflation risque d’accentuer encore le désamour pour les fonds euros. Avec une hausse générale des prix à la consommation de l’ordre d’1,5% actuellement, un rendement d’assurance vie inférieur à 1,5% fait perdre à l’instant t du pouvoir d’achat à l’épargnant.
Avant de souscrire une assurance vie à capital garantie, il est donc vivement conseillé de passer par un comparateur d’assurances en ligne, afin de souscrire le contrat le plus intéressant et avec des frais raisonnables.
Dernière mise à jour : le 08/10/2024