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Les annonces ventant les mérites des assurances décès semblent se multiplier ces derniers temps. Une publicité mal vue par certains internautes, dans le contexte d'une pandémie. Derrière cette incompréhension, se révèle l'idée plutôt infondée que les assureurs profitent de la crise, et un produit en fait assez méconnu.
Vous avez peut-être reçu récemment un SMS ou un mail de votre assureur vous proposant de souscrire une assurance décès. Ce type de publicité foisonnent également sur les réseaux sociaux, sous forme de publications sponsorisées.
Le 5 février, la Maif publiait par exemple sur sa page Facebook une courte vidéo sous forme de dessin-animé, où l’on voit un petit garçon se faire dévorer par un poisson, munie de cette accroche : « Choisir MAIF, c'est choisir une assurance décès plus accessible : un tarif parmi les plus bas du marché ».
Difficile de blâmer ici l’assureur sur la forme de cette publicité. Vendre un produit comme une assurance décès sans verser dans le désespoir et la tristesse s’avère déjà bien compliqué. La marge de manœuvre pour dédramatiser cette police qui ne prend effet qu'à la mort d’un proche est en effet très mince.
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Mais c’est en réalité davantage le timing choisi pour diffuser ces réclames qui créé comme un malaise chez certains internautes. Dans un contexte particulièrement anxiogène, où le décompte des personnes décédées du Covid-19 s’allonge au jour le jour, d’aucuns reprochent aux assureurs de tenter de profiter de la peur des Français.
D’un autre côté, les assureurs poussent en toute logique plus volontiers certains produits en fonction de l’actualité. L’entrée en vigueur le 1er décembre dernier de la résiliation « à tout moment » pour les complémentaires santé, va sans doute amener à une multiplication de publicités vantant les mérites des mutuelles santé dans les mois à venir.
Il en va de même pour l’assurance vie, en perte de vitesse depuis le début de la crise, et qui se doit de conquérir de nouveaux épargnants pour éviter une nouvelle période de décollecte nette (c’est-à-dire de déficit).
En l’occurrence, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), en charge de veiller à la bonne conduite des banques et des assurances, ne juge pas anormal que les organismes de prévoyance renforcent leur communication sur les assurances décès, si cela répond à un besoin des assurés.
Mais, cette fois, cette nouvelle incompréhension intervient dans le contexte d’une relation qui se distend entre assurés et assureurs. Elle ajoute même de l’eau aux moulins de ceux qui considèrent que les assureurs « profitent de la crise ».
Ce discours est revenu plusieurs fois en 2020, notamment suite aux multiples refus d’indemnisations des restaurateurs au titre de leurs pertes d’exploitation. Les économies réalisées par les assureurs en auto, moto et habitation (environ 2 milliards d’euros suite au premier confinement) ont également été mal perçues, en particulier par les assurés qui voient leurs cotisations augmenter en 2021.Cette défiance a même gagné le monde politique, puisqu'en novembre dernier, une tribune signés par 45 députés invitait les assureurs à « participer à l'effort de guerre ».
Pourtant, à l’heure des bilans sur l’année écoulée, l’assurance ne fait pas partie des branches d’activités qui sortent grandes gagnantes de « l’économie du confinement ». Les secteurs de l’électroménager, du jeux-vidéos, du bricolage, du streaming ou encore de la vente à emporter, ont, eux, particulièrement gonflé leurs ventes, rapporte une analyse récente du Monde.
Comme toutes entreprises, les compagnies d’assurance tente elles aussi d’écouler leurs « marchandises », même si celles liées à la prévoyance peuvent décontenancer en période de pandémie. Mais faites-vous d’ailleurs bien la différence entre les deux principales polices proposées par les assureurs sur ce produit ?
L’assurance décès, à proprement parlé, vous propose de constituer un capital qui sera reversé à vos proches à votre mort, afin de les aider financièrement. Dans le détail de nombreux contrats différents existent, il même possible de fixer une échéance, afin de bénéficier des sommes déposées avant sa disparition (assurance temporaire décès).
Cette forme d’épargne de précaution ne doit pas être confondue avec l’assurance obsèques, qui, elle, a pour objectif de vous aider, de votre vivant, à préparer vos funérailles : vous mettez de côté une somme qui ne pourra être utilisée par vos proches qu’à cette fin uniquement.
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Dernière mise à jour : le 18/06/2024