Le débat public enfle sur la contribution des assureurs à la crise en cours. Sollicités par le Ministre des Finances, qui a souligné que les autorités de contrôle avaient allégé les contraintes prudentielles, les assureurs ont fait un geste : pas de résiliation pour les assurés qui seraient en retard dans le paiement de leurs primes.
Mais le cœur du débat tourne autour de la perte d’exploitation : la quasi-totalité des contrats pertes d’exploitation excluent la perte d’exploitation « sans dommages » et les contrats d’assurance ont typiquement une clause qui exclut le risque de pandémie. Ces exclusions sont-elles justifiées ?
La réponse est oui et pour deux raisons :
- Les pertes d’exploitation liées à la pandémie sont colossales et se chiffrent en dizaines de milliards d’Euros, avec un risque de faillite probable pour de nombreuses entreprises : les entreprises ne peuvent assumer pareils montants sur la base des primes actuellement payées en garantie perte d’exploitation (les primes « pertes pécuniaires » représentent 2 Mds d’Euros par an – source FFA) ;
- L’assurance est un métier basé sur les probabilités (appelées actuariat dans le jargon métier). Pour couvrir un risque, il faut qu’il ait lieu suffisamment fréquemment pour pouvoir faire des statistiques : exemple, les accidents automobiles. Avec une pandémie qui n’a lieu qu’une fois par siècle, comme avec les risques d’accidents nucléaires, il n’y a pas de statistiques et le risque n’est pas assurable car il est impossible à estimer.
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