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Le gouvernement a confirmé l'abaissement du plafond des indemnités journalières (IJ) versées par l'Assurance maladie en cas d'arrêt de travail. À partir du 1ᵉʳ avril, ce plafond passera de 1,8 fois le Smic à 1,4, entraînant une diminution des remboursements pour les salariés et un surcoût pour les employeurs et les organismes de prévoyance. Une mesure qui suscite la colère des entreprises et des mutuelles.
La décision a été officialisée par le ministère du Travail, qui prévoit une mise en application dès le 1ᵉʳ avril. Actuellement, en cas d'arrêt maladie, l'Assurance maladie prend en charge 50 % du salaire journalier de base, dans la limite de 1,8 fois le Smic. Avec cette réforme, le plafond sera réduit à 1,4 Smic, ce qui représentera une baisse d'environ 12 euros par jour pour les salariés les mieux rémunérés.
Le gouvernement justifie cette réforme par la forte hausse des dépenses liées aux arrêts maladie. En 2017, les IJ représentaient 8 milliards d'euros, un montant qui a presque doublé pour atteindre 17 milliards en 2024. Face à un déficit de la Sécurité sociale estimé à 22,1 milliards d'euros en 2025, l'exécutif cherche à réaliser des économies substantielles.
"Au lieu de chercher des économies, l'État choisit une nouvelle fois de taxer les entreprises et les salariés, via la limitation des indemnités journalières maladie et un projet de taxe sur les complémentaires santé, c'est 100 % irresponsable", déplore Jacques Creyssel, président du CTIP.
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Si la baisse des IJ impactera surtout les employeurs, certains salariés pourraient voir leurs revenus chuter en cas d'arrêt maladie. Selon le CTIP, "ceux ayant moins d'un an d'ancienneté ou en CDD pourraient perdre jusqu'à 360 euros brut par mois".
Le système d'indemnisation dépend en effet de l'ancienneté du salarié dans son entreprise. Par exemple, entre un et cinq ans de présence, la durée de versement des indemnités complémentaires est de 60 jours : 30 jours à 90 % du salaire, puis 30 jours à 66,6 %. Pour un salarié avec plus de 31 ans d'ancienneté, cette durée s'étend à 180 jours, avec un maintien de 90 % du salaire pendant 90 jours.
Les employeurs devront ainsi prendre en charge une partie plus importante de ces arrêts maladie, ce qui pourrait entraîner une augmentation des cotisations de prévoyance.
Parallèlement à cette réforme, le gouvernement a également annoncé la mise en place d'une contribution spécifique sur les complémentaires santé. L'objectif : récupérer une partie de ce que l'exécutif considère comme un trop-perçu des mutuelles, qui ont augmenté leurs tarifs de 6 % en 2025.
Toutefois, ces dernières rappellent qu'elles doivent impérativement équilibrer leur budget, à la différence de la Sécurité sociale, dont le déficit ne cesse de se creuser. "Nous ne devons pas devenir les variables d'ajustement des déséquilibres budgétaires de l'Assurance maladie", défend la Mutualité française.
Dernière mise à jour : le 20/02/2025
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