Incendie domestique : les comportements dangereux des parents

Une maison qui part en flamme, un accident, des blessés ou même des morts… En France, les parents n’ont pas conscience de l’incendie domestique. C’est ce que révèle une étude de l’association Attitude Prévention. 86% des parents ont déjà eu un comportement qui aurait pu déclencher un feu.

Les parents pas assez sensibilisés

En France, un incendie domestique se produit toutes les deux minutes en moyenne. Un phénomène qui peut provoquer des tragédies au sein d'une habitation et qui est très souvent sous-évalué par les parents. C’est l’amer constat de l’association Attitude Prévention qui pointe du doigt un manque de sensibilisation des adultes aux risques d’incendies.

La preuve, ils ne sont que 55% des parents à savoir quoi faire en cas d’incendie à la maison. Les autres « n’y ont pas pensé » (55%), « savent ce qu’il faut faire » (23%) et « se sentent en sécurité chez eux » (16%). Et pourtant, 15% des parents ont déjà été victimes par le passé d’un incendie. Lors d'une tragédie, seuls 3 adultes sur 10 avaient défini « un plan d’évacuation de leur domicile ».

Selon l’association, 86% des parents ont déjà eu un comportement qui aurait pu déclencher un feu :

• 74% laissent constamment branchés des appareils électriques
• 48% laissent des aliments en cuisson sans surveillance
• 43% surchargent les prises électriques 
• 32% laissent la cheminée ou le poêle à bois allumé(e)
• 25% laissent un appareil chauffant allumé sans surveillance comme le fer à repasser 
• 22% laissent des bougies allumées alors qu’ils ne sont pas à leur domicile

Aujourd’hui encore, très peu de parents sont conscients qu’un incendie domestique se déclare aussi souvent en France. Ils sont moins de 2 sur 10 soit 18% à connaitre ce danger. Mais si les plus grands sont de mauvais élèves, les plus petits relèvent le niveau. Selon les chiffres, 26% des enfants n’ont pas hésité à pointer du doigt les mauvais gestes de papa ou maman. La moitié des plus jeunes ont déjà observé que beaucoup de parents laissent des briquets et autres allumettes.

D’après les résultats de l’étude, les parents cumulent 3.9 comportements inadaptés. Pour leur défense, ils évoquent « la facilité » (60%), « l’habitude » (53%), l’inattention (44%) et la non perception du danger (35%).

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Vigilance durant les fêtes de fin d’année

Attention donc en cette période de fêtes, le risque d’incendie est encore plus important. Là encore, comme pour le reste de l’année, les parents ne sont pas des exemples à suivre. Ils sont 74% dans ce cas présent. Au total, 4,1 comportements à risque ont été répertoriés par l’association :

• Branchement d’appareils électriques sur une multiprise (45%)
• Acheter des jouets sans vérifier l’homologation (32%)
• Décoration du sapin avec des boules en verre, des décorations inflammables ou des branchages décoratifs (31%)
• Déboucher sans précaution une bouteille de champagne (28%)

En cette période, il est important de rester attentif à votre sapin de noël. Il n’est pas rare qu’un incendie se déclenche en raison de votre arbre. Pour éviter un drame,  installez votre sapin loin d’une source de chaleur, évitez la neige en spray qui peut être une source d’incendie, ne gardez pas votre arbre trop longtemps même en cette période de crise sanitaire. En effet, plus le sapin est sec plus il risque de brûler. Ne laissez pas votre guirlande électrique sans surveillance.

Et que dire de l'assurance ? Sachez qu'un court-circuit d’une guirlande intérieure (ou une ampoule trop chaude) qui provoque un incendie sera pris en charge. Mais le fait le brancher plusieurs guirlandes sur une même multiprises ou d’installer un produit déjà défectueux ou non-conforme sera considéré comme une négligence et donc aura pour conséquence un refus d’indemnisation. Concernant l’incendie déclenché par la bougie, l’imprudence de l’assuré est un motif de non indemnisation. En effet, certains assureurs limitent ou excluent l’indemnisation lorsque l’incendie est lié à une négligence (exemple : oubli d’un fer branché, cigarette mal éteinte), des exclusions qui sont précisées dans les conditions générales du contrat habitation.

Le détecteur de fumée fédère les familles

Si les parents semblent à côté de la plaque en matière de sécurité, le détecteur avertisseur de fumée (DAAF) fait quasiment l’unanimité. En effet, 93% des parents savent que ce produit est obligatoire. Mieux encore, ils sont même 83% à en avoir installé plusieurs dans le logement et 68% n’hésitent pas à venir régulièrement vérifier le bon fonctionnement de la machine.

Pour continuer dans la pédagogie, 67% des adultes ont déjà expliqué aux plus petits l’utilité de ce détecteur de fumée. Un objet qui n’a plus de secret pour eux car 78% connaissent les gestes à adopter lorsque celui-ci se met à sonner.

Pour rappel, le détecteur de fumée doit être changé dans les 10 ans après la date de fabrication. Cependant, il faut le remplacer lorsqu’il est abîmé, endommagé ou s’il n’émet plus de signal. Sachez aussi que le détecteur peut émettre un bip qui sera le signe qu’il faut changer ses piles.

Rédigé par La Rédaction d'Assurland

Dernière mise à jour : le 11/03/2024

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