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Ce dimanche 20 mars, s'est tenu le salon Rétromobile, dédié aux voitures de collection. Mais quand on voit tous ces modèles ayant parfois plus d'un demi-siècle, on peut se poser la question : qui les possède donc ? C'est à cette question, qu'a tenté de répondre la Fédération Internationale des Véhicules Anciens (FIVA) avec sa dernière étude.
En France, le propriétaire de voiture de collection n'est pas forcément chef d'entreprise, rentier ou aristocrate. Certes, il n'est pas tout jeune, 58 ans en moyenne, d'après l'enquête 2020/2021 de la FIVA, mais ses revenus ne sont pas si élevés. Les ménages des propriétaires de voiture de collection ont des revenus de 54 000 euros par an. 17 800 euros sont dédiés à l'achat du véhicule (4 700 euros pour les motos anciennes), et les acquisitions sont pour 58 % d'entre elles inférieures à 10 000 euros. Individuellement, les propriétaires de voitures de collection déclarent gagner moins de 40 000 euros par an.
Au volant de ces véhicules de plus de 30 ans, les collectionneurs parcourent en moyenne un bon millier de kilomètres par an. Ils font 14 sorties et leur voiture leur coûte plus de 3 000 euros à l'année pour l'essence, l'entretien, la restauration, l'assurance auto, mais cela est sans compter les événements. 59 % de ces propriétaires sont inscrits dans un club et 65 % se rendent à des manifestations de véhicules d'époque. Cela leur coûte plus de 800 euros par an et plus de 4 nuitées en hôtel.
Enfin, ils résident à 66 % en milieu rural ou dans un village, sont des hommes pour 9/10 d'entre eux et sont encore 51% à exercer une activité.
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Tout l'enjeu pour les clubs et les associations est aujourd'hui de trouver du sang neuf pour rajeunir la communauté. Pour ce faire, les clubs affectionnent plusieurs moyens : réseaux sociaux, newsletters, ventes ou échanges de modèles, de pièces détachées, produits dérivés, conseils techniques... Et leur budget est parfois important. Les plus grands clubs, souvent dédiés à une seule marque et d'ampleur nationale, disposent de budgets supérieurs à 100 000 euros par an, bien plus que les petits, qui consacrent en moyenne 12 000 euros à l'année. La moitié de ces sommes sont assurées par les cotisations, 27 % par les événements, 10 % pour la publicité et le sponsoring.
Autre élément mis en évidence par l'étude de la FIVA : les entreprises du secteur sont pour la plupart anciennes. Une sur cinq est en place depuis plus de 20 ans, 22 % depuis 11 à 20 ans. Elles emploient un total de 24 000 salariés en France et en moyenne six par entreprise. Avec ces ressources, elles arrivent à réaliser un chiffre d'affaires annuel moyen de 520 000 euros. Pour les cinq ans à venir, 37 % d'entre elles espèrent améliorer ces revenus en dépit de la pandémie, qui a mis en difficulté 6 entreprises du secteur sur 10. Enfin, 9 % d'entre elles redoutent une baisse.
Quid de la voiture de collection en elle-même ? La FIVA parvient à peu près aux mêmes résultats que le rapport Hiscox en la matière. Ainsi, d'après la FIVA, on dénombre dans l'Hexagone environ un million de véhicules anciens en circulation, soit 2,5 % du parc automobile français. 400 000 d'entre eux disposent effectivement d'un certificat d'immatriculation voiture de collection. Le marché est également stable, et ce malgré la crise, pour une valeur estimée autour de 4 milliards d'euros. L'âge moyen de la voiture de collection est de 52 ans.
On retrouve principalement des Françaises : le podium est acquis par Citroën, Renault et Peugeot. Côté moto, Honda, BMW et Motobécane se hissent en tête. La valeur moyenne pour les voitures est de 26 340 euros, contre 7 750 euros pour les motos. 8 véhicules sur 10 sont dans leur état d'origine, et leurs propriétaires les gardent en général 12 ans.
Dernière mise à jour : le 18/06/2024
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