Plus de 8 millions d'offres proposées chaque année
Comme tout produit destiné à la consommation, une voiture peut parfois comporter des défauts structurels de construction ou de fabrication, mettant potentiellement en danger ses passagers. Surtout que, depuis quelques décennies, les voitures dépendent de toujours plus de systèmes électroniques embarqués, sujets à un grand nombre d'avaries. Dès lors, le constructeur responsable du modèle doit effectuer un rappel. Et ces rappels concernent parfois plusieurs millions de véhicules...
Bien que le « dieselgate » de Volkswagen fût probablement le rappel qui aura marqué les esprits durant la précédente décennie, il est loin d'être le plus important. En effet, le constructeur américain Ford détient tous les records et rafle les deux premières places du podium. En 1980, Ford avait rappelé pas moins de 21 millions de véhicules, assemblées sur une période de dix ans. En cause : un sélecteur de boîte automatique passant seul de neutre à marche arrière. Ces pannes ne furent pas sans conséquences : on dénombre environ 6 000 accidents et une centaine de morts. En août 2000, c'est également 6,5 millions de pneus Firestone défectueux du modèle Explorer qui avaient été rappelés, puis 13 millions en juin 2001. Ce défaut de fabrication avait causé la mort de 88 personnes et des centaines d'accidents.
Toyota est aussi familier des rappels de masse. Toujours supérieur au dieselgate, le constructeur japonais aura finalement rappelé 9 millions de véhicules entre 2009 et 2010. Huit modèles étaient concernés par ces rappels : Aygo, IQ, Yaris, Auris, Corolla, Verso, Avensis et Rav 4. Et le problème était de taille : un matériau constitutif d'une pièce tendait à se déformer, empêchant la pédale d'accélérateur de s'enfoncer ou pire, de remonter (!). Un peu plus tard en 2012, Toyota dut également rappeler 7,4 millions de véhicules dont plus de 100 000 en France. L'avarie provenait d'un problème affectant le système électrique de lève-vitres et était susceptible d'entraîner un court-circuit. Un automobiliste avait notamment été brûlé à la main à cause de ce dysfonctionnement.
L'an dernier, c'est le constructeur japonais Nissan qui avait dû rappeler un grand nombre de véhicules. 1,23 millions de modèles vendus aux États-Unis sont revenus au constructeur. Un défaut de son système de caméra arrière était responsable, selon la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), agence fédérale en charge de la sécurité routière. L'organisme fédéral avait épinglé plusieurs véhicules de la marque dont les modèles Altima, Pathfinder ou encore Frontier. En effet, les « paramètres d'affichage [pouvaient] être configurés de manière à ce que l'image arrière ne soit plus visible ». Le « système conservera ces paramètres » en cas de marche arrière du véhicule, ce qui « augmente le risque d’accident », ajoutait à l'époque à NHTSA.
Fiat-Chrysler, qui effectue en ce moment sa fusion avec le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel) a également rappelé 1,1 millions de véhicules, notamment en Amérique du Nord. Ces nombreux véhicules rappelés risquaient de rouler de manière inopinée une fois le conducteur hors du véhicule. Ce souci technique avait blessé une quarantaine d'automobilistes. Plus précisément, les véhicules incriminés étaient les Chrysler 300 et Dodge Charger, pour des modèles entre 2012 et 2014. Des Jeep Grand Cherokee pour les années 2014 et 2015 étaient également concernés.
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« Dieselgate ». Ce terme a profondément entaché la réputation du constructeur allemand Volkswagen entre 2015 et aujourd'hui. Il cherche d'ailleurs un arrangement avec les consommateurs pour résoudre cette affaire. Au total, 8,5 millions de véhicules ont été rappelés par le constructeur. Il avait été accusé de tricherie aux tests anti-pollution. Rien qu'en février 2016, plus de 900 000 voitures avaient été concernées en France.
En 2018, le scandale avait encore fait parler de lui. À l'époque, l'Association australienne de l'Automobile (AAA) avait publié une enquête selon laquelle des véhicules Volkswagen auraient encore échoué aux contrôles antipollution. Selon l'étude de l'AAA, les voitures rappelées puis remises en circulation enregistraient des niveaux d'émissions novices de plus de 400 % supérieures aux tests pratiqués en laboratoire. En outre et malgré les premiers rappels, elles auraient consommé 14 % de diesel en plus. Si ces taux d'émissions étaient moins importants qu'avant le rappel, ils restaient supérieurs aux limites autorisées en Australie. Pour Volkswagen, les véhicules rappelés « continuaient de satisfaire aux standards européens et australiens en termes d'émissions ». Le groupe basé à Wolfsburg avait également expliqué que l'agence fédérale de l'automobile KBA avait validé la mise à jour de son logiciel.
On parlait plus tôt de systèmes électroniques embarqués, souvent responsables de dysfonctionnements. La voiture électrique, à la pointe de la technologie, est souvent livrée avec un dose conséquente d'électronique embarquée. On peut en donner quelques exemples, toutefois bien moindres que les précédents (rappelons que l'auto électrique ne représente qu'une petite part du parc automobile mondial).
Comment parler de motorisation électrique sans mentionner la marque d'Elon Musk, Tesla ? Parmi tous ses modèles (S, 3, X, Y), on pourra retenir le rappel de 90 000 berlines haut-de-gamme Modèle S. Cela correspond ni plus ni moins à l'intégralité des modèles vendus à l'époque. La raison de ces rappels ? Un dysfonctionnement affectant les ceintures de sécurité. Dans un courriel envoyé aux acheteurs des voitures incriminées, le constructeur signalait que le modèle présentant ce défaut n'avait été impliqué dans aucun accident. Mais, en cas de choc, rien ne garantissait que la ceinture aurait offert une « protection maximale ». En écho à cette annonce, le titre de Tesla avait reculé à la Bourse de New York. Toutefois, des analystes avaient considéré que ce rappel n'engendrerait pas de coûts très élevés pour la marque. Certains saluèrent même l'attention prêtée par le constructeur à la sécurité de ses automobilistes.
Un an après en 2016, Renault avait dû rappeler quelques 10 649 ZOE, son modèle électrique phare (la ZOE n'est proposée qu'en motorisation électrique). Le groupe Renault évoquait une usure trop rapide de la canalisation transportant le liquide de frein. Et, en cas de rupture de cette canalisation, le fonctionnement des freins lui-même aurait pu être compromis. Heureusement, aucun sinistre n'a été à déplorer. Notons qu'au mois de janvier 2020, la ZOE fut le premier modèle électrique le plus vendu en France et la troisième voiture la plus vendue toute catégories confondues.
Enfin, plus récemment dans le courant du troisième trimestre de l'année 2018, Toyota avait également dû rappeler plus d'un million de véhicules hybrides, en raison d'un risque d'incendie. Plus précisément, il s'agissait des modèles Prius Hybride, Prius Hybride Rechargeable et C-HR Hybride fabriqués entre juin 2015 et mai 2018. D'un point géographique, ce rappel d'un million était réparti de la manière suivante : 554 000 véhicules hybrides défectueux recensés au Japon, 217 000 en Amérique du Nord, 219 000 en Europe et environ 32 700 en France. D'après le constructeur japonais, des vibrations étaient susceptibles d'endommager la « gaine isolante du faisceau », exposant le fil lorsque le véhicule est utilisé en cas d'accumulation de poussière. Un court-circuit aurait pu se produire entre les différents fils endommagés et générer de la chaleur. Dans un « cas extrême » et si la chaleur produite était assez importante, un début d'incendie n'aurait pas été à exclure.
Dernière mise à jour : le 18/06/2024
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