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Lorsqu'une voiture est impliquée dans un accident de la route, il peut être soumis à une procédure spécifique visant à garantir la sécurité des usagers de la route. La procédure Véhicule Endommagé (VE) encadre leurs conditions de remise en circulation et définit les obligations des propriétaires en cas de dommages graves. Quelles sont les étapes à suivre ? Comment différencier un véhicule endommagé d'un véhicule gravement endommagé ? Quels sont les recours possibles en cas de litige avec l'expert automobile ?
Lorsqu'un véhicule subit un accident, il peut être déclaré véhicule endommagé (VE). Cette procédure encadre la remise en circulation des voitures potentiellement dangereuses pour la sécurité routière. Elle vise à empêcher qu'une voiture gravement touchée ne roule sans contrôle préalable.
Tous les véhicules ne sont pas soumis à cette procédure. Les voitures particulières, les camionnettes et les remorques de plus de 500 kg peuvent être déclarés VE. En revanche, les deux-roues et certains véhicules spécifiques n'entrent pas dans ce cadre réglementaire.
Une voiture endommagée peut être classé en deux catégories principales :
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Si votre véhicule est déclaré Véhicule Endommagé (VE), vous devez suivre des démarches strictes avant de pouvoir le remettre en circulation. Cette procédure a des impacts directs sur votre droit à utiliser votre voiture et sur votre indemnisation par l'assurance.
Dès qu'un véhicule est classé VE, la préfecture suspend immédiatement la carte grise. Cette mesure interdit toute circulation tant que le véhicule n'a pas été réparé et contrôlé.
Si le véhicule est jugé Véhicule Gravement Endommagé (VGE), une visite auprès d'un expert et un contrôle technique sont obligatoires après réparation. Sans validation de ces étapes, le certificat d'immatriculation ne sera pas restitué et le véhicule restera immobilisé.
Votre contrat d'assurance auto détermine quelle indemnisation vous pouvez obtenir après une classification en VE :
En cas de classement VEI, l'assureur peut vous proposer une indemnisation correspondant à la valeur du véhicule avant sinistre, souvent définie par l'expert. Vous pouvez négocier cette valeur si vous estimez que l'évaluation est insuffisante.
L'association 40 millions d'automobilistes souligne que ces situations ont un coût pour l'usager car, si les dommages liés à l'accident sont financés par l'assureur, "les réparations supplémentaires sont directement payées par l'automobiliste, qui n'a alors pas d'autre choix que celui de procéder aux réparations chez le garagiste où son véhicule est immobilisé, privé du droit de pouvoir faire jouer la concurrence".
Pour rappel, la procédure VE concerne environ 15 000 véhicules par mois et qu'environ 60 % des véhicules sont jugés irréparables (VEI), car le montant des travaux dépasse la valeur même de la voiture. "Sur les 40 % restants, on peut estimer à 25 % le nombre de voitures qui doivent faire l'objet de travaux supplémentaires", estime l'association.
L'expert automobile joue un rôle central dans la procédure VE. Après un accident, c'est lui qui détermine si un véhicule peut continuer à circuler en toute sécurité. Son évaluation a un impact direct sur les démarches que vous devrez entreprendre en tant que propriétaire. L'objectif est de vérifier si les dégâts compromettent la structure ou les équipements de sécurité du véhicule.
Depuis la réforme de la procédure Véhicule Endommagé (VE), seuls quatre critères sont retenus :
Une fois la voiture examinée, l'expert classe le véhicule en VGE ou VEI. Il transmet ensuite son rapport d'expertise à l'assureur et à la préfecture, qui peuvent interdire temporairement ou définitivement la circulation du véhicule.
Si l'expert autorise la réparation, il devra vérifier que les travaux ont bien été réalisés selon les normes en vigueur. Un nouveau contrôle technique peut être exigé avant d'obtenir une levée de la procédure VE et la restitution de la carte grise.
Si vous estimez que votre voiture a été injustement classée VGE ou VEI, vous avez le droit de demander une contre-expertise. Pour cela :
Si la contre-expertise confirme le premier diagnostic, la décision de l'assurance sera maintenue. Dans le cas contraire, vous pourrez obtenir une réévaluation et, éventuellement, récupérer votre véhicule sous certaines conditions.
Si votre véhicule a été classé Véhicule Endommagé (VE), vous devez respecter plusieurs étapes avant la remise en circulation. Les autorités imposent ces démarches pour garantir que le véhicule ne présente plus de danger pour ses occupants et les autres usagers de la route.
Si l'expert juge que la voiture accidentée n'est toujours pas en état de circuler, vous avez plusieurs options :
Conduire sous procédure VE/VGE vous expose à une amende forfaitaire de 135 euros et l'immobilisation ou confiscation du véhicule.
Avant d'acheter un véhicule d'occasion, il est conseillé de demander un certificat de situation administrative (CSA), également appelé certificat de non-gage. Ce document indique si le véhicule est soumis à une procédure VE/VGE ou s'il existe d'autres restrictions administratives.
Dans le cadre d'une procédure VE, vous ne pouvez ni vendre ni donner le véhicule à un particulier. En revanche, vous pouvez le céder à un professionnel de l'automobile (garagiste, épaviste agréé).
Les réparations après une procédure VE/VGE doivent être garanties par le réparateur, conformément à l'article 1641 du Code civil sur les vices cachés. La garantie légale de conformité s'applique généralement pour une durée de 2 ans. Assurez-vous de recevoir un document écrit précisant la couverture et la durée de la garantie pour éviter tout litige.
Dernière mise à jour : le 18/02/2025
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