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Qu'elle soit intentionnelle ou non, une fausse déclaration constitue une fraude à l'assurance. Ces fraudes coûtent très cher aux compagnies d'assurance, avec des estimations atteignant plusieurs milliards d'euros par an. Mais quels sont les risques encourus ?
L'assuré commet une fausse déclaration lorsque, lors de la conclusion du contrat, il :
En droit des assurances, le contrat qui unit l'assureur et l'assuré est considéré comme un contrat "de bonne foi".
La notion de "bonne foi" se réfère à la conviction d'une personne d'être en conformité avec la loi et à la conscience d'agir sans nuire aux droits d'autrui. Cette notion est fréquemment utilisée dans notre législation pour atténuer les conséquences strictes de l'application des règles.
La "mauvaise foi" suppose que l'assuré avait l'intention de faire une fausse déclaration et qu'il était conscient de commettre une fraude. Selon l'article L113-8 du Code des assurances, elle se manifeste par une réticence ou une fausse déclaration intentionnelle. La mauvaise foi doit aussi avoir modifié l'objet du risque ou réduit l'opinion de l'assureur sur ce risque.
L'appréciation de la bonne ou de la mauvaise foi de l'assuré se fait :
Il existe plusieurs formes de fraude à l'assurance automobile, notamment :
Il existe plusieurs types de fausses déclarations en matière d'assurance habitation :
Pour l'assurance de prêt immobilier, les fausses déclarations peuvent être :
Au terme de l’article L113-2 du Code des assurances, une double obligation s’impose à l’assuré. D’abord, au moment de la souscription de l’assurance, il doit "répondre exactement aux questions posées par l'assureur dans le formulaire de déclaration, lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il prend en charge".
Une fois l’assurance souscrite, l’assuré est tenu de "déclarer, en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont pour conséquence soit d'aggraver les risques, soit d'en créer de nouveaux et rendent de ce fait inexactes ou caduques les réponses faites à l'assureur".
Dans ce dernier cas, l’assuré doit "déclarer ces circonstances à l'assureur dans un délai de quinze jours à partir du moment où il en a eu connaissance" par lettre recommandée.
Quid en cas d’erreur ou d’oubli avant toute survenue d’un sinistre ? Si l’assuré corrige de lui-même son erreur ou cet oubli, cela ne donnera généralement lieu qu’à une augmentation de cotisation.
En revanche, si le risque apparaît trop important à la vue de ces nouvelles circonstances, l’assureur peut refuser de le garantir et de résilier le contrat d’assurance sans préavis.
Bien souvent, ce cas de résiliation se produit lorsque c’est l’assureur qui découvre la fausse déclaration. La résiliation interviendra dix jours après notification à l’assuré qui bénéficiera du remboursement des primes correspondant à la période résiliée.
Ici, c’est l’article L113-8 du Code des assurances qui trouve à s’appliquer. Il correspond au cas de découverte de la fausse déclaration une fois le sinistre survenu.
S’il apparaît que la fausse déclaration intentionnelle de l’assuré a modifié le risque couvert, le contrat d’assurance sera considéré comme nul.
Nullité de contrat : quelles conséquences ? L’assuré devra indemniser lui-même les dommages corporels causés aux victimes. Aussi, les primes déjà payées resteront acquises à la compagnie d’assurances.
La fraude à l’assurance (mensonge ou omission volontaire) est sévèrement punie. Si vous avez violé le consentement mutuel en mentant et que votre assureur s’en aperçoit, la première conséquence est la nullité du contrat. Cela a plusieurs répercussions :
En cas de flagrant délit de fraude, les assurés auto sont fichés dans un registre nommé AGIRA. Autant dire que s’assurer à nouveau auprès d’un nouvel assureur se l’équivalent du parcours du combattant.
Toutes les fausses déclarations à l'assurance ne sont pas intentionnelles. Parfois, un assuré peut involontairement oublier de déclarer un élément déterminant pour son contrat d’assurance.
Dans le cas où votre erreur est considérée de bonne foi, comme un oubli, les sanctions sont limitées. Il y a deux possibilités :
Dans le second cas, si l’assureur s’est rendu compte de l’erreur au moment du sinistre, ce dernier sera pris en charge mais la règle proportionnelle de prime (RPP) s’appliquera. Il s’agit d’une sanction lorsque l’assureur se rend compte qu’il existe une différence entre le risque pris en garantie et le risque réellement assuré.
Calcul de la RPP : Montant du dommage x Prime payée / Prime dûe
Même si cela peut sembler surprenant, les fausses déclarations involontaires sont bel et bien possibles en matière d'assurance. En effet, ces fausses déclarations à l'assurance peuvent résulter :
La loi sanctionne les fausses déclarations en assurance, même si elles sont non intentionnelles. Cette mesure vise à faire comprendre à l'assuré que les informations fournies à l'assureur sont déterminantes pour les conditions d'exécution du contrat. Un contrat d'assurance établi sur la base d'informations inexactes pourrait induire l'assureur en erreur au moment de définir les garanties nécessaires.
Une fausse déclaration non intentionnelle peut y avoir plusieurs conséquences :
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Protection de vos données et de votre vie privée
En cas d'accident ou de sinistre, les compagnies d'assurance ont la possibilité de désigner un expert chargé d'enquêter sur les origines et les conséquences des dommages.
Non car il est très risqué de mentir à son assureur. En cas de fausses informations lors de votre demande d'assurance, le principal risque est que votre contrat ne vous couvre plus.
Les compagnies d'assurance font appel à des enquêteurs privés mandatés pour vérifier les factures. Ces enquêteurs agissent selon les directives fournies par l'assureur.
Avant de faire appel à un tel expert, il doit y avoir une incohérence découverte dans les déclarations de factures.
Le détective privé examine les éléments fournis afin de déterminer si l'assuré a droit au remboursement demandé. Il met également en évidence toutes les anomalies qui ne concordent pas avec la déclaration de l'assuré.
L'escroquerie se produit lorsque quelqu'un utilise:
Cela a pour conséquence de pousser, à subir des préjudices en remettant des fonds, des biens, en fournissant un service ou en consentant à un acte entraînant une obligation.
Les fausses déclarations à l'assurance est une des tentatives d'escroquerie les plus courantes.
La déchéance de garantie est une sanction applicable à un assuré ne respectant pas les obligations de son contrat d'assurance. Elle le privera des indemnisations qu'il était en droit de percevoir. Elle s'applique sur tous les types de contrat comme l'assurance habitation ou l'assurance emprunteur.
La fausse déclaration est souvent découverte au moment d'un sinistre.
Dernière mise à jour : le 10/07/2024
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